Il y avait en 74 une émission quotidienne à CKAC, Super Quiz, où les animateurs, Lyne Bourgeois et Daniel Grégoire soumettaient aux auditeurs des énigmes et devinettes de tout genres qui donnaient la chance aux participants de gagner des prix intéressants.

Les animateurs demandèrent aux auditeurs de leurs proposer des questions succeptibles de faire suer les concurrents. Ne demandant pas mieux que de contribuer à l'épanouissement de la connaissance humaine, je composai environ 200 de ces fameuses énigmes. Cet exercice était pour moi très facile étant donné mon imagination débridée.

Le directeur des programmes de cette époque, Pierre Robert, s'est demandé qui pouvait bien être ce phénomène de Pierre Arpin qui faisait baver les auditeurs et monter la cote d'écoute de CKAC. Je reçu un appel m'invitant à me présenter à la station dans les plus brefs délais.

Pierre Robert était ravi de me connaître, et me fit remarquer que je méritais bien une sorte de récompense (1) pour m'être donné autant de mal à rédiger tous ces textes. Je lui répondit que je ne faisais pas ça pour faire de des sous. mais pour mon plaisir personnel.

Je rajoûtai que qu'étant donné j'étais à son bureau je lui fis remarquer que je connaissais un ami qui avait un talent fou d'imitateur (Il en faisait quand nous allions faire de l'observation astronomique.), et que Claude Landré, un imitateur fort connu de l'époque, était de la petite bière à côté de lui.

Je remarquai à ce moment qu'il avait l'air très sceptique. Peut-être selon lui j'étais comme une mère de famille amenant sa fille à diverses compagnies de disques en affirmant qu'elle chante comme un ange quand en réalité elle chante comme une crécelle défectueuse.

Je lui ai dit que Paul était un étudiant en sciences au CEGEP Bois-de-Boulogne, et que je le connaissais depuis une couple d'années. Je lui donnai son numéro de téléphone pour qu'il puisse le contacter. Nous étions alors un mardi après-midi.

Le soir même Paul me téléphone en me disant qu'un certain Pierre Robert de CKAC voulait le rencontrer. Pensant qu'il sagissait d'un gag, Il me demanda si j'avais quelque-chose à voir là-dedant. Je lui répondit que oui en lui racontant les circonstances de ma rencontre avec Pierre Robert.

Ce dernier lui avait demandé de lui amener des textes de ses imitations, mais qu'il en avait pas. Il me dit que cela l'embêtait. Je lui répondit que ce n'était absolument pas un problème, qu'il n'avait qu'à continuer de faire ce qu'il avait toujours fait soit d'improviser, car il était excellent dans ce domaine.

L'audition était prévue pour le jeudi après-midi, et le soir même Paul me téléphona pour me dire qu'il commençait LE LENDEMAIN pour l'animation de nuit les week-ends.

C'est bel et bien comme ça que le tout commença. C'est sans doute le meilleur coup de mon existence.

Téléchargez "Le savant fou qui a changé ma vie" (680K), un article de la revue 7 Jours où Paul Houde corrobore ma version des faits.

Ce qui prouve que la chance peut jouer pour beaucoup dans ce milieu, et que des cours ne sont pas nécessairement un pré-requis pour y faire carrière.

1- Je reçus 2 fois $50 pour mes efforts, et pas mal de gens me dirent que j'aurais pu demander plus.